Ce magnifique haut-relief en marbre dépeint une représentation de Saint-Jean l’Évangéliste portant un calice. Datée du XVIe siècle, l’oeuvre se rapproche de l’école flamande.
Saint-Jean est représenté de plein pied, par un jeune homme, à la chevelure longue dont les mèches épaisses créent des formes sinueuses.
Sa tête est penchée vers la droite, détournant son regard du calice qu’il tient dans sa main gauche. Les traits du visage de l’Évangéliste sont doux, traduisant une certaine sérénité. Les épaules du Saint sont couvertes par un large manteau flottant, tandis que sa longue tunique semble collée à son corps.
Sa main droite est levée et effectue un geste de bénédiction. Quant à sa main gauche, elle tient le calice contenant un dragon.
Enfin, Saint-Jean, en position de contrapposto, avance sa jambe droite, mise en évidence par les drapés fluides, qui dépasse de la base, tandis que le pied gauche y reste ancré.
Cette oeuvre fut sculptée avec une grande délicatesse et une attention particulière fut donnée aux plis des drapés.
L’iconographie de Saint-Jean l’Évangéliste accompagné du calice et du serpent ou d’un dragon, provient d’un épisode légendaire de la vie du saint, narré par Jacques de Voragine dans sa Légende Dorée (1261-1266). L’épisode raconte le supplice de Saint-Jean qui, mis à l’épreuve par le grand-prêtre du temple de Diane, doit boire du poison. Saint-Jean bénit alors le calice avant de boire le poison, dont surgit un serpent ou un dragon, symboles du malin, qui s’échappe alors du calice.

Saint Jean l’Évangéliste – Pays-Bas du Sud XVIe siècle

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